SAPPHO
Sappho, Freundin, Träume der Mädchen deine
Lieder : goldne Nägel im Bogentore
dieser nacht, die dein war und die die unsre
ist und unendlich.
Gönnst dem Länderfremden an deines Verses
Stufe eine Zeit, ein Verweilen ; sieh, er
taumelt fort, dem Chaos entkommen für den
Zug eines Atems.
SAPPHO
Sappho, amie, ces rêves de jeunes filles
tes chants : clous d'or dans le portail voûté
de cette nuit, qui fut tienne et qui est
nôtre et à l'infini.
Tu offres à l'étranger en errance, sur les marches
de ton vers, un instant, un séjour ; regarde, il
repart en titubant, sauvé du chaos
le temps d'un souffle.
(in Johannes Bobrowski, Ce qui vit encore,
traduit par Ralph Dutli et Antoine Jaccottet
Orphée/La Différence)