jeudi 21 décembre 2017
Solo Contra -- John McCowen
La vibration si rare de la clarinette contrebasse, par un disciple de Roscoe Mitchell ; le plus beau son de cette année :
jeudi 14 décembre 2017
Fire in the western world - Fred Cole (1948 - 2017)
The red sky's moaning and the wind is blowing hard
Better take warning 'cause this time it's gone too far
We been smokin' it more but enjoyin'it less
We better stop using or there'll be nothing left
The eyes of defiance are slowly being crushed to death
There's a fire in the western world
House in shambles, trip wire under the door
18, wasted, trying to hide the crack in the floor
Don't know what you're doing, don't really care
School's just a miss-hit going nowhere
You're running for your life while the scandal's
Are burning the stairs
There's a fire in the western world
Can't you hear the rooster crowing in the dead of the night
Don'tcha wanna trash'em, jackboots step out of line
It's a concrete jungle, stones and tears
Quickly becoming what everybody fears
It ain't just color the message keeps cuttin' clear
There's a fire in the western world
Toody Cole, Andrew Loomis, Fred Cole ... Dead Moon
Pour réécouter, Fred Cole memorial radio show sur MRR radio.
The way it is
Maybe we were meant to be like a heartbeat turning black
Wasted like the colors mixed while thieves steal out the black
It's like a broken smile, a step apart that gives you style
It doesn't need explaining you know it's fall when it starts raining
It's just the way it is
Touching through an open flame and sparks begin to fly
Looking for another way but you can't help passing by
It's not your enemy, it's the sense somehow you won't be free
It's only rank and file, trampled love, and walking wild
It's just the way it is
Within the crystal pains that we shattered long ago
Alone with what remains it's hard to let you know
In a no-win fight, I guess two wrongs don't make a right
We're in the dash between the way we are and what we've been
It's just the way it is
mercredi 6 décembre 2017
Le calice - Ounsi el Hage
Je ne m’arrête point
Je ne m’arrête point
En habit blanc sous la lune
Noyé
Le lendemain
Entre des battements de cœur.
Tu es
Dans la voûte du brouillard
Dans les puits rectangulaires du couvent
Dans les fêtes
Dans le rayonnement des vitrines
Dans les mélodies populaires
Dans les abeilles à la rumeur désespérée
Dans les vins et le départ des bateaux
Tu me restes sans que je ne le sente
Tu me restes et je le sens
Les rides et les fraîcheurs s’apaiseront
La terre tendra la tête
Et d’un mot à un autre
D’un oiseau
À un autre
Elle nous suivra.
De loin j’ai entendu
Et lorsque j’ai tenté de m’approcher
Tu as posé ta main.
De loin, j’ai entendu
Et derrière les forêts
J’ai vu des peuples séculaires.
(traduit de l'arabe par A. K. El Janabi et Mona Huerta)
C'est en ligne, ici, dans cette anthologie de la poésie arabe contemporaine, établie et présentée par A. K. El Janabi : Le poème arabe moderne, Maisonneuve et Larose, 1999 ; un petit trésor dont je ne suis pas sûr qu'il était destiné à être en ligne ; magie des liens profonds, des moteurs de recherche ... et de l'incurie des webmasters !
Le volume lui-même est à un prix fort raisonnable au demeurant, aux alentours de 10€ ...
TWILIGHT - Charles Reznikoff
No stars
in the blue curve
of the heavens,
no wind.
Far off,
a white horse
in the green gloom
of the meadow.
(in Rythms 2, 1919)
CREPUSCULE
Aucune étoile
dans la courbe bleue
des cieux,
aucun vent
Au loin,
un cheval blanc
dans la lueur verte
de la prairie.
(in Charles Reznikoff, Rythmes 1 et 2, Poèmes,
bilingue,
traduit par Eva Antonnikov et Jil Silberstein,
Éditions Héros Limite, 2013)
A verser au dossier M.H.
Tel penseur élève une bâtisse immense, un système, un système universel
embrassant toute l'existence et l'histoire du monde, etc., - mais
regarde-t-on sa vie privée, on découvre ébaubi ce ridicule énorme, qu'il
n'habite pas lui-même ce vaste palais aux hautes voûtes, mais une
grange à côté, un chenil, ou tout au plus la loge du concierge ! Et
qu'on risque un mot pour lui faire remarquer cette contradiction, il se
fâche. Car que lui fait de loger dans l'erreur, pourvu qu'il achève son
système... à l'aide de cette erreur.
(in S. Kierkegaard, Traité du désespoir, Gallimard)
"Dummheit, dummheit ..."
COMME SI QUOI - André Frénaud
Comme si la mort savait conclure.
Comme si la vie pouvait gagner.
Comme si la fierté était la réplique.
Comme si l'amour était en renfort.
Comme si l'échec était une épreuve.
Comme si la chance était un aveu.
Comme si l'aubépine était un présage.
Comme si les dieux nous avaient aimés.
(extrait de Soleil irréductible (1943 - 1959), in André Frénaud, Il n'y a pas de paradis, Poésie/Gallimard)
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