Pour ce qui est des justes récriminations contre mon usage immodéré de la photocopieuse (qui n'a pas fait beaucoup d'efforts question qualité ce coup-ci ...), voir ici, merci.
Extrait du second tome d'Obsolescence de l'homme traduit par Christophe David chez Fario (voir aussi ici et là). Le premier tome est paru en co-édition Ivréa et l'Encyclopédie des nuisances.
Ces traductions pèchent parfois gravement, surtout dans le registre heidegerien. Il est facile d'oublier qu'Anders, s'il récuse explicitement l'étiquette de philosophe et refuse d'user du style en vigueur entre "techniciens de la pensée", choisit parfaitement ses termes et ses références.
Tout cela a été dit, à juste titre mais sans gentillesse excessive par Thierry Simonelli : l'expression "érudition de maître d'école" à propos des notes du traducteur aurait pu être évitée, comme c'était le cas dans son mince et excellent Günther Anders, La désuétude de l'homme, paru en 2004 aux Éditions du Jasmin (à ce jour - et à ma connaissance - la meilleure présentation, et de loin, des deux tomes de Die Antiquiertheit des Menschen aux lecteurs francophones). Une querelle franco-française de plus autour de ce livre, qui a déjà fait rancir quelques vieilles querelles.
Il n'en reste pas moins qu'il est exagéré de dire que cette traduction est mauvaise au point d'être inutile. Le lecteur francophone qui ne lit pas l'allemand (et surtout qui ne le lit pas avec une aisance suffisante pour lui permettre de circuler sans casse dans Sein und Zeit ... une exigence assez élevée tout de même) peut aborder pour la première fois ces deux livres dont le premier date de 1956. Il n'était que temps.