Remember now there were others before this;
Now when the unwanted hours rise up,
And the sun rises red in unknown quarters,
And the constellations change places,
And cloudless thunder erases the furrows,
And moonlight stains and the stars grow hot.
Though the air is fetid, conscripted fathers,
With the black bloat of your dead faces;
Though men wander idling out of factories
Where turbine and hand are both freezing;
And the air clears at last above the chimneys;
Though mattresses curtain the windows;
And every hour hears the snarl of explosion;
Yet one shall rise up alone saying:
“I am one out of many, I have heard
Voices high in the air crying out commands;
Seen men’s bodies burst into torches;
Seen faun and maiden die in the night air raids;
Heard the watchwords exchanged in the alleys;
Felt hate speed the blood stream and fear curl the nerves.
I know too the last heavy maggot;
And know the trapped vertigo of impotence.
I have traveled prone and unwilling
In the dense processions through the shaken streets.
Shall we hang thus by taut navel strings
To this corrupt placenta till we’re flyblown;
Till our skulls are cracked by crow and kite
And our members become the business of ants,
Our teeth the collection of magpies?”
They shall rise up heroes, there will be many,
None will prevail against them at last.
They go saying each: “I am one of many”;
Their hands empty save for history.
They die at bridges, bridge gates, and drawbridges.
Remember now there were others before;
The sepulchres are full at ford and bridgehead.
There will be children with flowers there,
And lambs and golden-eyed lions there,
And people remembering in the future.
Note :
From the Paris Commune to the Kronstadt Rebellion was originally entitled “March 18, 1871-1921” — the dates of the Commune and of the Bolsheviks’ crushing of the Kronstadt revolt exactly fifty years later. “The next morning, March 18, the Petrograd newspapers carried banner headlines commemorating the fiftieth anniversary of the Paris Commune. Bands played military tunes and the Communists paraded in the streets, singing the ‘Internationale.’ ‘Its strains,’ noted Goldman, ‘once jubilant to my ears, now sounded like a funeral dirge for humanity’s flaming hope.’ Berkman made a bitter entry in his diary: ‘The victors are celebrating the anniversary of the Commune of 1871. Trotsky and Zinoviev denounce Thiers and Gallifet for the slaughter of the Paris rebels’.” (Paul Avrich, Kronstadt 1921.)
De la Commune de Paris à la mutinerie de Kronstadt
Maintenant se souvenir qu'il y en eut d'autres avant eux;
Maintenant que montent les temps mauvais
Que le soleil se lève rouge en des endroits inconnus,
Que les constellations changent de place,
Qu'un orage sans nuage efface les sillons
Que la lune souille et que les étoiles s'échauffent.
Bien que l'air soit fétide, pères conscrits,
De l'enflure noire de vos visages morts;
Bien que les hommes errent désœuvrés hors des usines
Où gèlent la turbine et la main;
Et que l'air s'éclaircisse enfin au-dessus des chemines;
Bien que les matelas tiennent lieu de rideaux aux fenêtres;
Et que chaque heure retentisse du grondement des explosions;
Quelqu'un se lèvera seul et dira:
"Je suis la multitude unie, j'ai entendu
Les voix qui portaient les ordres haut dans l'air;
Vu les corps des hommes s'enflammer en torches;
Vu le faune et la vierge mourir sous les raids de nuit;
Entendu les mots d'ordre échangés dans les allées;
Senti la haine accélérer le débit du sang et la peur vriller les nerfs.
Je connais aussi la pire des vermines,
Et je connais le vertige suspendu de l'impuissance.
J'ai suivi contraint et forcé
La dense procession parmi les rues ébranlées.
Resterons-nous ainsi reliés par un solide cordon
A ce placenta corrompu jusqu'à en pourrir;
Jusqu'à ce que nos crânes soient fendus par le corbeau et le milan,
Que nos membres appartiennent aux fourmis,
Nos dents à la collection des pies ?"
Des héros se lèveront, en nombre,
Rien enfin ne leur résistera.
Ils vont chacun disant: "Je suis la multitude unie",
Leurs mains ne tenant rien que l'histoire.
Ils meurent sur les ponts, les portes, les ponts-levis.
Se souvenir qu'il y en eut d'autres avant eux;
Les cimetières sont pleins à ford et bridgehead
Il viendra là des enfants avec des bouquets,
et des agneaux et des lions aux yeux d'or,
Et des gens qui s'en souviendront dans l'avenir.
Nos dents à la collection des pies ?"
Des héros se lèveront, en nombre,
Rien enfin ne leur résistera.
Ils vont chacun disant: "Je suis la multitude unie",
Leurs mains ne tenant rien que l'histoire.
Ils meurent sur les ponts, les portes, les ponts-levis.
Se souvenir qu'il y en eut d'autres avant eux;
Les cimetières sont pleins à ford et bridgehead
Il viendra là des enfants avec des bouquets,
et des agneaux et des lions aux yeux d'or,
Et des gens qui s'en souviendront dans l'avenir.
Plus sur Kenneth Rexroth du côté de Bureau of Public Secrets ; quelques traductions de Pierre Reverdy, en particulier, là.