Cent années s'écoulent hélas trop vite
Et pour les floraisons lumineuses il est déjà trop tard.
Je ne laverai plus mon écart de la Porte-des-Oies
Et méditerai d'abord les étendues lointaines du cygne.
Il n'y a pas de fleuve Huai ni d'océan qui puisse me transformer,
Je n'ai pas d'or ni de cinabre à transmuter.
Mes os ne passeront pas la cascade de la Porte-du-Dragon,
Je ne puis que baisser la tête comme le cheval de la pente !
Le Ciel certes est bien sombre
Et les hommes, hélas, trop aveugles !
La fin de Un petit jardin in Lamentations pour le sud du fleuve, traduit et présenté par Michel Kuttler, Orphée / La Différence (encore).
Est-il utile de préciser qu'il s'agit de poèmes d'exil et de vieillesse ?