Vers le milieu des années 90, les éditions José Corti ont fait connaître aux lecteurs français ce troublant écrivain allemand (*).
Une écriture baroque et violente, gonflant comme une vague, sans cesse à la recherche de son propre paroxysme. Une écriture qui se relance sans cesse par ses métaphores sexuelles, sans s'y épuiser.
Médée est la transposition par Jahn de la tragédie grecque ; transposition à la fois libre et profondément fidèle sur le fond (on peut penser à Penthésilée de Kleist à cet égard). Ci-dessous, la notice rédigée par les traducteurs Huguette et René Radrizzani.
Aux grandes transpositions mentionnées ci-dessus, j'en ajouterais volontiers deux autres, des transpositions en prose, Cassandre, les prémisses et le récit et Médée : voix (Médée, encore !) de Christa Wolf. Deux livres magnifiques (disponibles chez Stock), Médée : voix surtout, qui est mon préféré.
Ci-dessous, un court extrait du dialogue qui noue la tragédie : Jason, homme faible et jouisseur, ne sait pas résister à la provocation d'une Médée folle d'être humiliée, bannie, trompée et rompt son union avec elle, dont il sait pourtant les terribles crimes qu'elle a commis pour sauver leur amour et dont il pressent déjà la terrible vengeance.
Pour ce qui est des justes récriminations contre mon usage immodéré de la photocopieuse, voir ici, merci.
(*) La parution de La nuit de plomb au Seuil en 1969 ne me semblait pas avoir trop marqué les esprits dans les années 90.
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