dimanche 22 novembre 2009

La nuit verticale -- Stanilas Rodanski


Que je sois – la balle d’or lancée dans le Soleil levant.
Que je sois – le pendule qui revient au point mort chercher la verticale nocturne du verbe.
Que je sois – l’un et l’autre plateau de la balance, Ie fléau. La période comprise entre les deux extrêmes de la saccade universelle qui est le battement de coeur suivant celui dont on peut douter au possible et tout attendre de son anxieux « rien ne va plus ».
Je lance au possible ce défi : Que je sois la balle au bond d’un instant de liberté.
Je lance ce cri – que je sois la balle de son silence.
Mon départ s’appelle toujours, tous les jours et tous les instants du grand jour. Mon retour à jamais, éternelle verticale nocturne, point mort, égal à lui-même, que l’autre franchit – toujours.
Qui suis-je?
Toujours le même revenant, ce qui revient à dire encore un autre.

Stanislas Rodanski (1927-1981)Des proies aux chimères


Trouvé ici ; ceux qui apprécient Rodanski sont trop rares pour ne pas les lire !

Sur Rodanski, ici, et ceci aussi, extrait de Requiem for me récemment publié (Editions des Cendres; présentation de François-René Simon) :

Je suis en dessous de tout
Objet de méfiance
Je me fais mal
Je n'y peux rien
Tout se passe sans moi
......





Et encore :

Rodanski de Shangri-La veille sur l'horizon perdu
Cravan n'est pas loin, ni Jacques Rigaud, sauf que la 100's Club n'est pas devenu le Cabaret Voltaire ...
Zurich-Londres, Zurich-Londres, Zurich-Londres,
Zürich ... 1916 en soixante-seize, la nostalgie comme autre nom de la mort.

(extrait de Zurich-Londres (1916 en soixante-seize), M.K.B., sur l'album Feu !)


Voir aussi ici, un site consacré à Rodanski avec l'ensemble de sa bibliographie.



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