mardi 21 septembre 2010

La démocratie est-elle soluble dans la finance ? -- Pierre Sarton du Jonchay



Saturne dévorant un de ses enfants
Francisco Goya (1820)
Musée du Prado, Madrid



Encore un bel effort de pédagogie de ce contributeur du blog de Paul Jorion pour faire émerger les structures de cette crise qui n'en finit pas de ne pas finir. Extrait :

La surévaluation du dollar et des autres monnaies de réserve qui découle de leur utilisation internationale permet de piller l’économie réelle par des exigences de rentabilité exorbitantes. Les revenus salariaux sont écrasés dans le monde entier afin de dégager les plus-values qui rémunèrent un risque artificiellement provoqué. La mécanique de toxicité financière a pris une telle ampleur depuis 2007 que les économies réelles domestiques des États-Unis, de l’Europe et du Japon se délitent en contrepartie de l’accumulation d’excédents commerciaux et de réserves de change dans les pays émergents. Le monde file à vive allure vers la prochaine déroute financière. Elle interviendra bien avant que les banques aient reconstitué leurs fonds propres selon les nouvelles normes du Comité de Bâle. Le temps sera venu d’un nouveau Bretton Woods pour construire un marché international des options ; pour fonder un étalon monétaire de comptabilité juste des dettes internationales. Espérons que les sociétés démocratiques et les États n’auront pas implosé d’ici là.

A lire ici.