dimanche 7 mars 2010

Sur mon portrait -- Yang Wan Li (1127-1206)


le vent clair me réclame un poème
la lune lumineuse m'invite à boire
ivre je m'écroule devant les fleurs
le ciel pour couverture, la terre pour oreiller

(in Le son de la pluie, Moundarren 1988, traduit par Cheng Wing fun et Hervé Collet)


fin du printemps, la nuit, assis

de douleur j'implore le ciel, mais le ciel le sait-il ?
ou bien il le sait mais il s'en moque
par hasard, je tombe sur un recueil de Po Chu Yi
m'est accordé un petit moment d'allégresse

(ibid)


me levant après la sieste

la journée est longue, comment ne pas être fatigué ?
à midi l'envie me prend de faire un petit somme
le lit en bambou est brûlant, comme chauffé par le soleil
je me retourne sans arrêt, finalement ne m'endors pas
je me lève, gratte ma tête blanche
cent fois je tourne autour de la véranda
au moment précis où je suis le plus agacé,
soudain se produit une chose étrange
le vent entre par la porte au nord
traverse et ressort par la fenêtre au sud
dehors c'est le début de la floraison des orchidées
le vent souffle leur parfum, le laisse flotter
le vieillard en est tout rafraîchi,
allègre et revigoré
les jours à venir, dans un moment semblable à celui-là,
comment savoir, le vent passer-t-il encore ?

(ibid)

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