Excellente intervention de Marquis de Laplace sur les impacts de l'inflation et de la déflation en commentaire (20 juillet 2009 à 13:12) du billet de François Leclerc.
Me vient toutefois une idée: qu'il faille au niveau macro-économique définir des régimes d'inflation et de déflation en fonction des variations globales de diverses agrégats sur les masses monétaires, soit; mais quand on en vient aux conséquences, c'est aux notions de hausse ou baisse des prix et/ou des revenus qu'on fait allusion.
Le lien mécanique d'un état d'inflation "macro-économique" à un phénomène de hausse de prix et des salaires et sa répercussion sur l'emploi (voir les différentes interprétations de la courbe de Phillips) se déduit peut-être rigoureusement dans le cadre simplifié d'une économie assez "homogène" mais les écarts de situation, même à travers nos sociétés occidentales (donc sans aller comparer des situations à travers la planète) pourraient bien permettre l'émergence de régimes inhomogènes reposant sur une segmentation de la population en divers groupes qui, en fonction de leurs revenus et de la part de certains biens dans leur "panier d'achat", subiraient les uns un régime apparemment inflationniste, les autres un régime apparemment déflationniste.
Il est possible qu'on puisse prouver que cet état "en mosaïque" est moins favorable globalement que l'état homogène et qu'on en déduise que ces "poches" inhomogènes devraient se résorber "naturellement" mais il existe de nombreux exemples de systèmes physiques qui exhibent cette caractéristique d'avoir un état stable homogène et des états métastables inhomogènes dont la durée de vie peut être aussi longue que l'on veut en l'absence de forte perturbation.
C'est toute la différence entre métastabilité et instabilité: ce n'est pas suffisant de prouver qu'un état a une énergie supérieure à celle de l'état d'équilibre pour conclure à sa nécessaire relaxation vers l'état d'équilibre; encore faut-il qu'il existe un chemin qui le mène de façon continue et monotone vers cet état d'équilibre.
D'une certaine façon, c'est un peu ce qu'on a vécu ces dernières années où la hausse continue des loyers et de l'énergie a été essentiellement ressentie par les catégories les plus modestes alors que ces hausses étaient en grande partie effacées par la baisse non moins continue des biens d'équipements pour les catégories les plus favorisées: hausse des prix et salaires bloqués en bas de l'échelle, hausse des salaires et baisse des prix en haut de l'échelle ... dans ces conditions, que peuvent valoir les notions macro-économiques ?
Me vient toutefois une idée: qu'il faille au niveau macro-économique définir des régimes d'inflation et de déflation en fonction des variations globales de diverses agrégats sur les masses monétaires, soit; mais quand on en vient aux conséquences, c'est aux notions de hausse ou baisse des prix et/ou des revenus qu'on fait allusion.
Le lien mécanique d'un état d'inflation "macro-économique" à un phénomène de hausse de prix et des salaires et sa répercussion sur l'emploi (voir les différentes interprétations de la courbe de Phillips) se déduit peut-être rigoureusement dans le cadre simplifié d'une économie assez "homogène" mais les écarts de situation, même à travers nos sociétés occidentales (donc sans aller comparer des situations à travers la planète) pourraient bien permettre l'émergence de régimes inhomogènes reposant sur une segmentation de la population en divers groupes qui, en fonction de leurs revenus et de la part de certains biens dans leur "panier d'achat", subiraient les uns un régime apparemment inflationniste, les autres un régime apparemment déflationniste.
Il est possible qu'on puisse prouver que cet état "en mosaïque" est moins favorable globalement que l'état homogène et qu'on en déduise que ces "poches" inhomogènes devraient se résorber "naturellement" mais il existe de nombreux exemples de systèmes physiques qui exhibent cette caractéristique d'avoir un état stable homogène et des états métastables inhomogènes dont la durée de vie peut être aussi longue que l'on veut en l'absence de forte perturbation.
C'est toute la différence entre métastabilité et instabilité: ce n'est pas suffisant de prouver qu'un état a une énergie supérieure à celle de l'état d'équilibre pour conclure à sa nécessaire relaxation vers l'état d'équilibre; encore faut-il qu'il existe un chemin qui le mène de façon continue et monotone vers cet état d'équilibre.
D'une certaine façon, c'est un peu ce qu'on a vécu ces dernières années où la hausse continue des loyers et de l'énergie a été essentiellement ressentie par les catégories les plus modestes alors que ces hausses étaient en grande partie effacées par la baisse non moins continue des biens d'équipements pour les catégories les plus favorisées: hausse des prix et salaires bloqués en bas de l'échelle, hausse des salaires et baisse des prix en haut de l'échelle ... dans ces conditions, que peuvent valoir les notions macro-économiques ?
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